Les musiciens d’orchestre le savent depuis longtemps : ce qui fait entre autre la beauté d’une œuvre orchestrale, c’est la richesse que la rencontre entre les instruments produit. Et pourtant a priori, la différence pourrait être dissonance. Quoi de plus éloigné par exemple qu’un trompettiste et un violoniste : la nature de l’instrument, le mode de jeu, le rapport au travail, les origines sociales, la puissance, le nombre dans l’orchestre, l’appartenance à deux familles différentes, tout est susceptible de les éloigner. Et pourtant, ils jouent ensemble. Et que dire du mythique triangle !! Il tient également sa partie, complétant le tableau. Même à l’intérieur d’une famille, les différences sont marquées et les contrebassistes n’ont pas du tout le même rapport au groupe que les violonistes. Et pourtant, ils jouent ensemble.

Ce qui les réunit : l’œuvre, l’envie de bien la jouer bien sûr, et pour cela l’écoute des autres avec la conscience que plus on les écoute, mieux on trouve sa propre expression. Mais aussi la solidarité, l’engagement, la responsabilité de chacun… Vous l’aurez compris, un orchestre n’est qu’une mini société mais il a bien des choses à nous apprendre.