Tous les peuples racines - également appelés peuples premiers, peuples autochtones... - sur tous les continents font la part belle à l’invisible : croyances diverses en des dieux et des mythes divers qui ont le point commun d’avoir une pensée ou simplement une tradition systémique : les humains ne sont qu’un élément de la nature et plus généralement de l’univers. Ils leur sont reliés par l’invisible que sont des forces, des énergies que la rationalité occidentale ne peut expliquer dans l’essentiel des cas. Seulement constater… ou refuser de constater.

Pourtant, nous, les occidentaux, admettons l’idée que 85% de la communication - recevoir, émettre - passent par le non-verbal. Celui-ci se manifeste par des gestes, des regards, des attitudes. Nous nous en tenons à cela mais en fait ce n’est pas tant le geste ou l’attitude qui importent, que ce que cela génère chez l’autre, chez celui qui le reçoit : toute une gamme d’émotions qui à son tour va susciter la juste réaction à renvoyer à la première personne. C’est dès lors le dialogue, le vrai, qui s’installe : au-delà des mots, il est dans le ressenti, l’intuition même.

Transposons la question dans une équipe et on se rendra bien compte que ce n’est pas le visible qui compte le plus pour relier l’équipe, mais bien quelque chose d’invisible. Le leader du XXIème siècle, comme le chef d’orchestre, ne peut s’en tenir aux process, méthodologies diverses qui, s’ils se sont montrés efficaces par le passé, ne suffisent plus : son rôle doit devenir également celui de sculpteur de l’invisible. Modeler les espaces entre les individus, tisser une toile quelque peu mystérieuse.

C’est évidemment la chose la plus difficile car elle ne s’apprend pas, elle ne peut que s’expérimenter, se vivre. Elle n’est possible que si la confiance est là, additionnée à une bonne dose de bienveillance, de droit à l’erreur, de souplesse, d’envie et d’attention à l’autre. Alors s’ouvre le champ des possibles de ce qui peut être réalisé ensemble. C’est le voyage que je vous invite à inventer.